Oms en Série tome 2 : L'Exom

Au contraire d'autres séries de la collection Les Univers de Stefan Wul, Oms en Série connaît des publications plus espacées dans le temps car la précédente remontait à l'Automne 2012. Qu'en est-il de cette nouvelle livraison, la seconde par conséquent ?
Résumé : 
Le temps a passé sur Ygam. Après avoir retrouvé sa mère Doucette mais échoué à la convaincre de se rallier à son groupe, Terr parvient lors d'un raid à remettre la main sur son frère jumeau, devenu mâle reproducteur dans un haras pour Oms. Sous les caves de la ville des Draags, les Oms libres ont construit leur propre cité après avoir dû évacuer le jardin public où ils se terraient pour échapper à la désomisation. Cet "exom" n'était cependant que le premier : des sous-marins sont en cours de construction pour rallier le continent où les Draags entretiennent les rampes de leurs vaisseaux spatiaux... Les Oms souhaitent-ils échapper à Ygam ? Leur plan a-t-il une chance de se réaliser alors que certains Draags soupçonnent que les Oms ne sont pas si primitifs qu'il y paraît ? Pourront-ils échapper au redoutable maître Sinh pour qui l'Om ne doit jamais cesser d'être un animal ?
Comme dans les autres séries de la même collection, celle-ci présente quelques divergences avec le livre qu'elle adapte. Moins audacieuses, peut-être, que les intéressants renversements observés à mon avis dans Piège sur Zarkass, elles ne contribuent pas trop à faire de cette BD une authentique relecture de l'oeuvre de Wul. Il faut dire que l'oeuvre écrite se caractérisait elle-même par son originalité primordiale : son auteur imaginait rien de moins qu'un monde où l'être humain se trouvait réduit, pas même à l'esclavage, qu'à l'état d'animal familier pour une race extraterrestre avancée. L'être humain n'a cependant pas perdu son intelligence : les Oms familiers savent parler, un peu, et amusent d'autant plus leurs maîtres Draags... et quand aux Oms sauvages, eux, ils ont appris à utiliser à leurs dépens la technologie de leurs anciens propriétaires, pour mieux survivre dans les trous de leurs murs.

La "cité des ombres" de Terr n'est cependant qu'une étape dans la reconquête de sa liberté, pour la race humaine. Ici, de toute évidence, le plan de Oms libres est de s'emparer d'un vaisseau spatial et de reprendre le chemin de la Terre : divergence avec l'oeuvre de Wul, peut-être inspirée par l'adaptation animée intitulée La Planète sauvage. A ce titre, le caractère manichéen de l'oeuvre - entre un sanguinaire maître Sinh et un sympathique Terr qui ne veut que mettre les siens hors de portée des Draags - en apparaît multiplié : effet quelque peu fâcheux que l'on souhaite voir corrigé dans le troisième et dernier volet de cette histoire. Le dessin, très pur, presque ligne claire, sans fantaisie, s'adapte somme toute assez bien à une intrigue lissée dont même les développements extérieurs au texte initial apparaissent attendus. On ne s'ennuie pas, mais on n'en sort pas aussi enthousiasmé que l'on aurait pu... et c'est bien dommage !

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