Zelphy tome 2

Avec un peu de retard suite à la lecture, voici ma chronique du second tome de Zelphy, la série space-op' d'Etorouji Shiono.
Résumé : 
Le penseur Phallas, depuis la capitale galactique, a décrété que "le cercueil ne doit plus jamais s'ouvrir". Alors, les Gardiens de l'Aion dépêchent leurs chiens de guerre les plus acharnés à la poursuite des rebelles dont fait maintenant partie Lysja... Celui-ci dispose en effet d'étonnants alliés, entre un chat hébergeant la conscience d'un pirate de l'espace et une batterie à intelligence artificielle surnommée Pico-Pico, mais surtout d'un vaisseau pirate capable de semer les astronefs les plus puissants de la galaxie. Réaliser des prouesses nécessite pourtant de recharger les réservoirs d'anodium, et les lieux pour le faire sont eux-mêmes riches de dangers... Lysja va-t-il longtemps se contenter de voyager d'un monde à l'autre ou bien sera-t-il un jour saisi par l'envie de reconstituer son royaume et donc de s'affirmer comme leader des rebelles aux Gardiens de l'Aion ?
Le premier tome de cette série m'avait plu sans toutefois m'emballer : il est vrai qu'il est difficile, à la réflexion, de ne pas comparer Zelphy avec Übel Blatt par le même auteur. Même si les postulats de l'aventure de Lysja diffèrent de ceux de l'aventure de Köinzell, il est bien tentant d'établir un lien entre ces deux personnages : dans les deux cas, il s'agit d'individus dont le corps est trop jeune par rapport à leur âge véritable, disposant de talents cachés au combat. Même si les oreilles de Lysja ne sont pas aussi allongées que celles de Köinzell - prolongées malgré tout par un étrange appareillage symétrique évoquant un peu, mais à l'envers, le serre-tête informatique (?) de Télémaque dans Ulysse 31 - la ressemblance physique entre les deux jeunes (ou pas) héros est apparente. Zelphy n'est cependant pas une resucée spatiale d'Übel Blatt. Lysja ne recherche pas une vengeance personnelle et, de toute façon, ses intentions ne semblent pour le moment pas encore bien définies. Au contraire, il suit ses amis sans trop donner l'impression de savoir pourquoi il le fait, vivant en fait sans se préoccuper du lendemain !

Plus que ce personnage encore un peu transparent, c'est donc l'univers de Zelphy qui vient captiver le lecteur. En établissant leur pouvoir totalitaire, les Gardiens de l'Aion ont interdit l'ouverture de nouveaux portails spatiaux, condamnant donc les descendants de l'espèce humaine à ne plus vivre que dans un rayon défini de l'espace. La perspective de l'humanité se ferme, et avec elle certains espoirs, peut-être : dans leur folie du contrôle, il se pourrait bien que les Gardiens de l'Aion soient en train de poser les premières pierres de l'extinction. Le schéma de cette série semble pourtant bien flou, à ce stade, et ce n'est pas l'apparition fugitive de Phallas qui sera (sans doute ?) le principal ennemi de Lysja, ni même l'apparition inattendue et en forme de deus ex machina (au sens propre !) de la créature femelle qui occupe la couverture de sa candeur qui viennent l'expliciter. Pas encore. On savait déjà que cet univers n'allait pas bien, on commence à deviner mais surtout à comprendre pourquoi... il conviendra d'attendre encore un peu pour en retirer quelques certitudes.

Et surtout, pour savoir comment le sympathique mais encore un peu transparent Lysja sera en mesure de de justifier son rôle de premier plan.

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