Dossier A tome 13 : La Tombe de l'Empereur Qin

Avec ce tome 13, la série Dossier A s'approche de sa fin puisqu'il paraît qu'il s'agit de l'avant-dernier volume.
Résumé :
Le petit groupe d'Iriya est à nouveau séparé, Anita et Demer en Europe où ils cherchent à faire expertiser les découvertes réalisées aux Canaries cependant qu'Iriya est de retour au Japon. Là, une piste nouvelle ne tarde pas à se faire jour, cette fois-ci dans un conte des Mille et une Nuits, rien de moins que la fameuse histoire d'Aladin et la Lampe magique : une ancienne traduction en japonais situe le conte en Chine et non au Moyen-Orient... et la lampe ne serait pas autre chose que le fameux "pot de Salomon" ! Tout laisse à penser par ailleurs que le "pot", qui contiendrait la clé de la localisation de l'Atlantide, aurait été dissimulé... dans la tombe du premier empereur de Chine ! Iriya osera-t-il aller y entreprendre des fouilles illégales afin de résoudre l'énigme une bonne fois pour toutes ?
J'ai eu moult fois l'occasion de critiquer les méthodes "à la cool" d'Iriya lors de mes précédentes chroniques : l'archéologue discrédité par sa pseudo-découverte de la tombe du roi Arthur aime bien travailler en cherchant un peu au hasard, en se laissant porter par les rencontres voire par le vent et d'une façon générale sans jamais trop réfléchir ni chercher de liens entre les indices qu'il met au jour. Après nous avoir laissé penser, pendant plusieurs épisodes, qu'il existait un lien entre l'Atlantide et les néanderthaliens, voilà que cette hypothèse, ni confirmée, ni écartée, se trouve maintenant passée sous silence. Comme à peu près chacune des hypothèses formulées depuis le début de la série. J'ignore si les auteurs auront le temps d'établir des liens entre toutes ces hypothèses, et de trier le vrai du faux, d'ici à la fin de la série... mais au vu du matériel rassemblé, je pense qu'il est déjà bien tard. A moins qu'ils n'aient mijoté une dernière fumisterie de derrière les fagots signée Iriya.

Le véritable héros de Dossier A, tout compte fait, ce n'est en effet pas Iriya. Ce sympathique benêt, antiquaire, archéologue à ses heures, plus inductif (voire induitif !) que déductif (ce qui est plutôt gênant pour un homme de sciences), est tout au plus le personnage le plus récurrent d'une série où l'Atlantide, véritable Arlésienne, est le personnage principal. Une Atlantide au visage très flou, dissimulé derrière l'ensemble des mythes éparpillés depuis la Méditerranée jusqu'au Japon... Une Atlantide cherchée par des atlantomanes dont tous ne sont pas mus par le simple attrait de la connaissance. Et surtout, une Atlantide protégée par une organisation criminelle qui prendrait ses origines dans la plus haute antiquité... Il y avait là matière à construire une excellente série d'Histoire "secrète" à tendance ésotérisante. Un genre d'Indiana Jones en manga, phénomènes paranormaux en moins. Au lieu de cela, les auteurs ont préféré nous raconter l'histoire d'une bande de potes où chacun, d'une façon ou d'une autre, à un moment ou à un autre, se trouve partir à la recherche de l'Atlantide... et comment cette bande de potes cherche à se dépêtrer des manigances d'un groupe hostile. Ce que l'on lit, en fait, c'est un récit plus humaniste que pseudo-historique.

Et peut-être même que c'est ça, le véritable enjeu de Dossier A.

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